jeudi 22 mars 2012

Entre Fast Food, Street Food, et Junk Food, le Locavorisme.


Comme tout ces anglicismes, le locavorisme se rapporte à une façon de se nourrir.

Loin des tendances de ces habitudes pourtant malheureusement si bien connues- trop de gras, trop de sel, trop de sucre, pas assez de fraîcheur, pas assez de nutriments essentiels-  mais ayant pourtant les même origines-le locavorisme est né en Californie en 2005- ce mouvement promeut la découverte de nouvelles saveurs, le respect des saisons, la redécouverte de son terroir et de ses artisans et producteurs locaux. L’idée est de consommer de la nourriture produite dans un rayon allant de 80 à 240 km autour de son domicile.
Ce mouvement se veut ainsi respectueux de l’environnement en limitant l’impact du transport des denrées alimentaires et des producteurs en favorisant une économie locale.

Il ne s’agit pas d’une simple tendance, mais aussi d’un comportant de consommateur militant : lutter contre la mondialisation, lutter contre la pollution, lutter pour préserver la planète et la biodiversité.

Le constat est en effet sans appel : les règles du commerce international ont ruiné la plupart de l’économie locale, la mondialisation a uniformisé les goûts et les modes de consommation, sans parler de l’agriculture intensive qui épuise les ressources de la planète et qui transforme les fruits et les légumes en variétés insipides.  Depuis les années 80, le chemin parcouru par les aliments avant d’arriver dans notre assiette a augmenté de 25%, si bien que tous les aliments constitutifs d’un repas américain typique a voyagé en moyenne 2400 km. A la lecture de ces chiffres, il est aisé de comprendre la philosophie des locavores.

Manger local, c’est bon pour la santé et le porte monnaie. Manger local, pousse à consommer plus de légumes et de fruits et à délaisser les aliments des supermarchés qui regorgent de substances chimiques. Le locavore mange au rythme des saisons et profite des fruits et légumes parfaitement mûrs où les vitamines sont intactes.

De plus, je vous l’assure, le budget d’un locavore n’est pas excessif. Je ne vais plus dans les supermarchés et je ne suis donc pas tentée par l’abondance des produits transformés dont les prix sont plus élevés. Mes achats vont à l’essentiel, je ne gaspille pas et je cuisine tous les jours.

Le bio coute malgré tout plus cher, avec un écart de prix allant de 10 à 20%. Cet écart de prix se justifie par le fait que l’agriculture biologique est beaucoup plus contraignante et donne moins de rendement que l’agriculture classique.

Il est évident que cette pratique ne s’accommode pas d’un mode de vie effréné, mais il faut vivre cette expérience de façon ludique. C’est l’occasion de redécouvrir les saisons, de redécouvrir des variétés « oubliées » d’aliments et de discuter avec le producteur. Ce régime est plus que jamais l’occasion de renouer le lien social qui existait entre le producteur et le consommateur, lien qui a été coupé avec l’apparition des grandes surfaces.

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